En 2004, Jennifer Pevec représentait une force à ne pas sous-estimer. Mère au travail avec deux enfants, elle occupait alors avec succès le poste de responsable du marketing dans une industrie où les semaines de travail de 60 à 80 heures étaient la norme. En outre, elle envisageait pouvoir commencer à s’entraîner pour un marathon.
C’est au cours de son deuxième marathon que Pevec a commencé à réaliser que l’épuisement et l’engourdissement qu’elle ressentait ne pouvaient pas être attribués à la fatigue du coureur. « À environ 2 km de la ligne d’arrivée, j’ai perdu le contrôle du côté droit de mon corps et commencé à trébucher à chaque pas et à ressentir des douleurs intenses », dit-elle. « J’ai réussi à franchir la ligne d’arrivée, mais je savais que quelque chose clochait. »
Ne jamais dire jamais
En avril 2005, une IRM a confirmé le diagnostic de la sclérose en plaques (SP) récurrente. « J’étais sous le choc et dévastée », se souvient Pevec. « Je ne savais pas grand-chose sur la SP, et ce que j’en savais n’avait rien de positif. Je m’attendais à être confinée dans un fauteuil roulant d’ici cinq ans. Le plus frustrant, c’est qu’on m’a essentiellement dit que je ne pourrais plus jamais courir. »
Toujours partante pour attaquer un problème de front, elle a informé son neurologue qu’elle ferait tout ce qui était nécessaire pour prendre le contrôle de la maladie et revenir dans la course. « La façon dont vous combattez votre SP est une décision très personnelle. », dit-elle. « Certaines personnes s’en tiennent aux premiers médicaments qu’elles essaient. Pour moi, me lancer à corps perdu lorsqu’un problème se présente a toujours été ma façon de faire. »
Et d’année en année, de nouvelles avenues se révélaient relativement à la maladie. Le traitement de la SP est un domaine qui évolue rapidement, et dont les résultats s’améliorent tout aussi rapidement. « Je passe beaucoup de temps à m’entretenir avec les jeunes qui sont présentement diagnostiqués à propos de la façon dont leur pronostic est bien plus positif qu’auparavant », indique la Dre Virginia Devonshire. « Je les encourage à ne pas uniquement garder en tête la vision d’une marchette ou d’un fauteuil roulant, parce que cela se produit très rarement maintenant. »
Un traitement qui ouvre la voie en direction de Boston
Avec un traitement régulier, Pevec a recommencé à courir des marathons en 2010, grâce à des attelles-jambières en fibre de carbone. Elle s’est même qualifiée pour le marathon de Boston, le Saint-Graal des coureurs, dans la catégorie des personnes à mobilité réduite.
Son traitement actuel comprend de deux à trois séries d’injections. En dépit de ce traitement, la SP de Pevec est toujours présente et bien que, certains jours, il lui soit impossible de courir, et qu’à d’autres moments la douleur et la fatigue sont si intenses qu’elle ne puisse pas sortir du lit, sa SP s’est stabilisée et elle a retrouvé sa vie.
Aujourd’hui, cette responsable de haut niveau s’entraîne pour son sixième marathon de Boston, qui aura lieu le 15 avril de cette année. Ce sera son seizième marathon et le quatorzième depuis son diagnostic. Grâce à la course et à d’autres activités, Pevec et son mari sont parvenus à recueillir 90 000 $ pour la Société canadienne de la SP. Elle anticipe corser le défi et atteindre 100 000 $ d’ici la fin de 2020. Jennifer Pevec représente toujours une force sur laquelle on peut compter.
Cet article a été rendu possible grâce au soutien d’une compagnie canadienne de recherche pharmaceutique.