Dr Philip Baer
Vice-président, l’Ontario Rheumatology Association
Au Canada, la polyarthrite rhumatoïde touche environ une personne sur cent, jeunes et âgées. Cette maladie auto-immune évolutive et incurable peut avoir des répercussions négatives considérables sur la qualité de vie. Alors qu’auparavant on ne pouvait pas faire grand-chose pour les patients qui en étaient atteints, de nos jours bon nombre des personnes qui reçoivent un diagnostic peuvent espérer mener une vie presque exempte de douleur et d’invalidité liées à l’arthrite.
Si elle n’est pas traitée, la polyarthrite rhumatoïde entraîne des lésions graves touchant tout le corps. « La polyarthrite rhumatoïde est une maladie générale qui touche l’organisme dans son ensemble, explique le Dr Philip Baer, vice-président de l’Ontario Rheumatology Association. C’est une affection assez sérieuse pour laquelle il n’existe aucun traitement curatif, mais nous disposons de traitements nettement meilleurs qu’avant. Ce n’est pas parce qu’il n’y a aucun moyen de guérir la polyarthrite rhumatoïde que celle-ci ne peut pas être prise en charge efficacement. »
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie chronique, si bien que la plupart des patients devront suivre un traitement à vie. Parallèlement, une fois qu’un patient trouve le plan de traitement qui lui convient, il peut mener une vie exempte du fardeau de la maladie. « En rhumatologie, nous avons tiré des leçons utiles du traitement du cancer, indique le Dr Baer. Comme c’est le cas avec certains cancers, si nous traitons la polyarthrite rhumatoïde de façon très énergique aux tout premiers stades de la maladie, nous profitons d’une période propice où nous pouvons traiter le patient en visant la rémission. La rémission ne signifie pas que le patient est guéri, mais plutôt qu’il est dans un état où il n’a pas l’impression que la maladie nuit à ses activités quotidiennes. »
L’invalidité causée par l’inflammation est réversible. L’invalidité causée par les lésions ne l’est pas.
Lorsqu’un patient atteint de polyarthrite rhumatoïde obtient une rémission, non seulement il se sent mieux, mais en plus sa maladie n’évolue pas. Afin de prévenir les lésions permanentes causées par la polyarthrite rhumatoïde, les rhumatologues se soucient de poser un diagnostic et de traiter leurs patients le plus rapidement possible.
« D’entrée de jeu, les symptômes qui incitent les gens à consulter un médecin sont habituellement les douleurs articulaires, la raideur et l’enflure, indique le Dr Baer. La douleur peut être assez intense. En effet, les gens ont souvent du mal à dormir et éprouvent de la difficulté au travail, à la maison et dans leurs activités de loisirs. Heureusement, cette incapacité précoce est due, dans une large mesure, à l’inflammation et non à des lésions permanentes et elle est réversible avec un traitement. En effet, un traitement énergique amorcé tôt peut souvent redonner aux patients la mobilité qu’ils avaient avant l’apparition de leurs symptômes. »
Quiconque présente des symptômes s’apparentant à ceux de l’arthrite devrait demander à son professionnel de la santé s’il peut consulter un rhumatologue le plus rapidement possible.
Des traitements novateurs visant une rémission à plus large échelle.
Aujourd’hui, les personnes qui viennent de recevoir un diagnostic de polyarthrite rhumatoïde peuvent espérer obtenir une rémission. Il ne faut cependant pas perdre de vue le travail qu’il reste à accomplir. Nous devons nous assurer que tous les Canadiens et les Canadiennes ont un accès égal aux meilleurs traitements et que les options de traitement continuent de s’améliorer. Pour l’heure, environ 70 % des patients qui sont traités pour la polyarthrite rhumatoïde n’obtiennent pas encore de rémission.
« Au cours des vingt dernières années, le domaine de la rhumatologie a connu une transformation radicale, affirme le Dr Baer. Aujourd’hui, nombre de patients se portent nettement mieux qu’auparavant. Par ailleurs, il y a encore de nombreux patients qui pourraient tirer profit des nouveaux traitements dont nous disposons actuellement ainsi que des traitements novateurs qui seront commercialisés dans le futur. Je suis sûr que nous continuerons d’être témoins d’innovation continue dans ce domaine. »
Parlez à votre rhumatologue pour plus d’informations.
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